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Journal d'une Marseillaise à Paris
12 juin 2006

Dej' de mérous et anniv' d'Alex'

Dès le lendemain, je réalisai un exploit : j’invitai Géraldine et Mélina pour un déjeuner à Combs-la-Ville. Oui, oui, vous avez bien lu : un déjeuner à Combs-la-Ville. J’aurais pu les inviter à dîner, mais ceux qui connaissent Mélina savent qu’avec ses 16 h de sommeil quotidien nécessaires, il est très difficile de voir Mélina après l’heure du goûter. Alors que Gilles, lui, après trois cafés, deux Dark dog et dix Juvamine, peut tenir jusqu’à l’heure de l’apéro.

Mélina, je l’adore. Nous sommes très différentes, nous n’avons pas les mêmes envies, nous ne voyons pas la vie de la même façon, mais nous sommes copines comme cochonnes. Je sais bien qu’elle me prend pour une fille un peu fofolle qui passe sa vie en boîte de nuit. Et je ne lui en veut pas, bien que je trouve cette vison de moi-même un peu réductrice : j’aime aussi beaucoup les bars.

Outre notre amour du cinéma, notre passion pour le crumble aux pommes et notre incroyable sex appeal, Mélina et moi possédons un point commun pas commun : nous sommes des « Mérous ».

« Vas-y ché pas c’est quoi un mérou ! », venez-vous certainement de vous exclamer avec la fougue qui vous caractérise.

Eh bien, un mérou, c’est un être d’une distraction presque surréaliste et dont la maladresse n’a d’égale que sa propension à mettre les pieds dans le plat. On peut donc dire que Dieu, en plus d’être un fumeur de havanes est lui aussi un mérou. Ben oui, sinon, comment aurait-il pu créer la cellulite, l’une de ses pires boulettes ?  

Mélina et moi avons poussé la mérouisation à son paroxysme. Mélina est la seule conductrice qui passe par la porte d’Orléans pour aller du Plessis-Bouchard aux Halles. Et lorsque nous avons rendez-vous à Montparnasse, elle se trompe de sens dans le métro et atterrit à Place de Clichy. Moi, pour ne citer qu’un seul exemple (parmi des milliers), je réserve un restaurant pour la Saint-Valentin…mais j’oublie de demander l’adresse, et je me retrouve, avec mon mec de l’époque, à errer des heures dans les rues d’Aix-en-Provence avant de finir chez le Chinois, complètement affamés.

Mais attention, « mérou » n’est pas synonyme de « blonde ». Le mérou est intelligent. C’est juste qu’il a un peu du mal avec les choses concrètes et le quotidien. D’ailleurs, je connais une certaine SR, qui malgré une intelligence reconnue de tous, a photocopié un document perforé en pensant que les « trous » aussi se photocopiaient…

Je m’attendais donc au pire pour ce déjeuner. Les filles devaient arriver par la diligence, euh le RER de 12h35 mais je craignais de retrouver ma Mélina au Stade de France ou, pire, à Orry-la-ville (une version banlieue nord de Combs-la-ville). En réalité, elle s’en sortit très bien. Bien sûr, elle a raté son train. Mais elle a pris le suivant. Géraldine, elle, en revanche, a bien fait son mérou : elle a payé son billet jusqu’à Melun, le terminus de la ligne (« ah quand même c’est cher pour venir jusqu’ici »)…

Je leur avais concocté l’un des seuls plats que je maîtrise : les pâtes au pistou. C’est MA spécialité. Et puis c’est prêt en cinq minutes, ça tombe bien, je n’ai aucune patience.

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L’après-midi, Mdscn1049élina a tiré les cartes à Géraldine…histoire de demander, encore une fois, si elle allait trouver l’amuuuuuuuur de ses rêves…

Le soir, Gilles et moi étions invités à l’anniversaire d’Alex dans un bled du fin fond de la Seine-Saint-Denis (mais pas là où y’a des jeunes avec des casquettes qui fument de la marijane en attendant d’être nettoyés au kärcher, non, là où y’a d’honnêtes citoyens qui payent leurs impôts, oui Môsieur, c’est possible).

Cette fête était très réussie, mis à part l’infâme saucisson hallal à la dinde…mais bon, rien n’est jamais parfait…et je dois avouer que ma journée a été bonne (et même plus BÔNNE que la plus bonne de tes copines…pardon, c’est l’effet Seine-Saint-Denis) alors que j’ai passé l’après-midi dans le 77 ET la soirée dans le 93…parfois, je me fais peur…

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Commentaires
F
Et non, s'il y a bien un truc que je ne bois pas, c'est bien le Ricard. Ce truc anisé qui rappelle le Sud; beurk !
M
Oui, et aussi, la peau de mérou bignole ! ah ah ah ! Comment ça, ça n'existe pas le verbe "bignoler" ???? Pff, n'importe quoi, ça vient du sanscrit "binolos" qui signifie "devenir plus rouge que François-Bob après quinze Ricard"...
F
Une autre particularité : la peau de mérou s'tond !
J
Attention : quand il y a de plus en plus en plus de "mérous" ensemble, ils sont heureux et gonflent (apéro, etc.), et oublient les choses essentielles (d'où leur surnom, dont l'origine me semble douteuse, mais bon, c'est marseillais). Il se poduit alors un phénomène étrange: la peau de mérou pète !
P
il était si infame que ça ce saucisson halal???? tu bluffes "jure la vie ta mère!"<br /> <br /> sinon bravo pour la signification de merou... je n'ai jamais su comment me caractériser, maintenant je sais à quelle catégorie j'appartiens: la merou-team!
Journal d'une Marseillaise à Paris
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