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Journal d'une Marseillaise à Paris

17 septembre 2006

Voilà, c'est la reprise !!!

Je sais, je sais, vous commenciez à vous impatienter !!!

On va redémarrer en douceur...

Bon, on en était où ?

...Le lendemain, je dînai à Oberkampf, dans le célèbre restaurant, "Chez Justine" en compagnie de Patrick et de quelques-uns de ses copains. Ce soir-là, je fis donc la connaissance de Mathias, un comédien, d'un étudiant aux beaux-arts dont j'ai oublié le prénom (le mois de mai c'était y'a longtemps), d'une ancienne mannequin-comédienne devenue hotesse de l'air (faut bien manger) dont j'ai aussi oublié le prénom, et d'un autre comédien-chauffeur de salle (faut bien manger bis) guatémaltèque nommé Luis (tiens, ça rime). Tout ce petit monde me parut bien sympathique et je passai une bonne soirée, malgré une petite frayeur...

je m'explique : nous n'en étions qu'à l'apéro lorsque Luis commença la phrase maudite : "C'est fou comme tu ressembles à..."

Et là, ma vue se troubla, mon estomac se noua, des sueurs froides commencèrent à perler sur mon front : je m'attendais au pire.

Et pour cause : les "gens" me trouvent toujours des ressemblances qui me donnent envie d'aller témoigner chez Delarue pour le thème : "Je ressemble à Kenza du loft, mais je n'assume pas".

Car oui, on a osé me dire que je ressemblais à Kenza du loft, oui, la fille la plus moche jamais castée pour une émission de télé-réalité.kenza_jean_pimentel

Mais il y a pire : mon propre parrain, Jean-Luc, le frère de mon père, pense que je ressemble à...Tori Spelling, oui, la fille la plus moche jamais castée pour une série tv américaine (mais son père était le producteur, ça aide).

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Même toute refaite, elle reste moche.

Mais heureusement, la suite de la phrase de Luis me rassura :"Tu ressembles...à ma fille".

Ah ouf, sauvée, sa fille. Je suis sûre qu'elle est très bien sa fille. Et qu'elle n'a pas les yeux globuleux.

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Un peu plus tard, Lucille se joignit à nous pour le dessert. Pas maquillée, simplement vêtue d'un gilet à capuche et d'un jean, elle était, comme d'habitude, sublime. Lucille fait partie de ces filles qui peuvent être sexy en pyjama en pilou avec des nounours dessus,tandis que d'autres sont obligées de se mettre en chantier pendant deux heures et de sortir l'artillerie lourde (talons aiguilles, brushing, wonderbra, collants ventre plat, culotte remonte-fesses...) pour pouvoir être présentables. La vie est une injustice.

Après le repas, la petite bande décida de continuer la soirée au Cab. Malgré la tentation, je refusai : en bonne chômeuse, je devais apprendre à dépenser moins. Et mes restrictions budgétaires visaient essentiellement deux domaines, les sorties et les vêtements.

Mais, les économies n'étant pas mon fort, vous vous en doutez, la partie était loin d'être gagnée...

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16 juillet 2006

Les Reines du Queen

Après un week-end tout calme, je méritais bien une petite virée nocturne. Toujours prête à rendre service, Géraldine se proposa gentiment de m’accompagner. Mais où aller se dégourdir les papattes sur le dance floor un lundi soir ? Au Queen bien sûr ! Ben oui, si le mardi c’est raviolis, le lundi, c’est soirée disco.

Après un rapide et diététique dîner chez moi, nous prîmes joyeusement la direction des Champs Elysées. Sur place, l’ambiance était, comme à l’accoutumée, survoltée. Nous n’avions pas encore commencé à danser qu’un boulet abordait déjà la pauvre Géraldine, l’aimant à gros lourdeaux par excellence. Quant à moi, malgré la foule, je tentais de reproduire la cultissime chorégraphie des Clodettes sur « Alexandrie, Alexandra » qui Myriam m’avait apprise. Je relevai alors la tête et aperçus, sur une espèce d’estrade en hauteur, deux gogos danceuses callipyges vêtues de micro-short argentés à faire pâlir Eve Angeli. Elles entouraient un jeune bodybuildé qui se trémoussait tout autant, le genre de garçon qui donne son corps à la musique tu vois. Pendant ce temps, Géraldine balançait ses bras en l’air, couvée du regard par deux Italiens avinés, awhyskisés, abiérisés, et peut-être même achampagnisés. Je ne pus condamner leur besoin de se désaltérer régulièrement : il régnait une chaleur insupportable.

Géraldine et moi partîmes donc au bar, où nous commandâmes deux Malibu ananas (une vraie boisson de gonzesse). Là, nous fîmes la connaissance d’un gentil gars de Vitrolles, qui, très généreusement, me donna une couronne de princesse en plastique qu’il venait de trouver parterre. Ravie, presque émue, je la posai sur ma tête. J’avais toujours rêvé d’en avoir une comme ça ! Fière de mon nouvel accessoire, je continuai à danser, hurlant tous les deux morceaux : « Oh j’adoooore cette chanson ! ».

Mais le temps passait. Tout le monde n’ayant pas la chance d’être au chômedu, Géraldine devait se lever tôt le lendemain. Nous décidâmes donc de rentrer. Nous nous dirigions vers la sortie, lorsque je sentie une main arracher avec violence ma belle couronne de princesse.

-«Espèce de salope, tu m’as volé ma couronne ! » aboya une femme d’âge mûr au look improbable.

Je reconnu immédiatement la radasse qui se déhanchait près du bar au moment où nous nous en approchions. Elle devait avoir une cinquantaine d’années. Sa peau flétrie, sa mine grisâtre, ses dents verdâtres, ses cernes violâtres, témoignaient d’une vie d’abus en tout genre. Elle portait un inélégant cycliste noir et un tee-shirt à message électronique où défilait « VU A LA TELE » en lettres rouges. Le ridicule de sa tenue n’était sauvé que par une rigolote couronne de princesse en plastique…

Alors oui :

1/ Je pense que porter une couronne n’est pas ridicule

2/ Je savais que cette couronne appartenait à cette « dame » au moment où le gentil gars me l’avait  donnée. Mais je pensais sincèrement qu’elle était déjà partie…je ne suis pas une voleuse quand même !

« Excusez-moi Madame, un garçon l’a trouvée parterre et c’est lui qui me l’a donnée… » Répondis-je calmement aux accusations de mamie.

Celle-ci continua à m’insulter :

« Connasse ! Salope ! Tu n’es qu’une voleuse, tu as fait ça dans mon dos, tu me l’as volée, je vais te tuer, salope, salope, salope, salope…etc. »

Géraldine était scandalisée : « Non mais, elle te traite de salope ! »

Je pris une grande bouffée d’air pas frais (on était au Queen je le rappelle) et tournai les talons : non, je n’allais pas faire ma Zidane, non je n’allais pas frapper une vieille au Queen, j’ai tout de même trop de classe pour ça. Et je m’éloignai calmement, pendant que le boudin alcoolique continuait à alterner les « salope ! » et les « connasse ! » sans jamais parvenir à trouver de synonymes à ces deux mots bien trop banals.

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4 juillet 2006

Who's that bitch ?

Je passai les jours suivants chez Gilles. Il essaya de me convaincre de l’intérêt de vivre à Combs-la-Ville en m’emmenant courir sur des petits sentiers traversant d’immenses champs où trottaient paisiblement des chevaux bercés par le chant des petits oiseaux et la musique de la brise caressant les feuilles des arbres…le bougre connaissait mon point faible : les z’animaux.

J’interrompis mon footing dès que j’aperçus les équidés et je me pressai contre l’enclos :

-Oh le pitit poney comme il est meûgnon !Tu veux faire un calinou à tata Magali ?

Gilles me regardait. Son visage se fendait du sourire arrogant de celui qui croit avoir vaincu. Je me ressaisis. Je m’écartai de l’enclos, repris ma course et déclarai : " Pff, m’en fous, au parc des Buttes-Chaumont y’a des canards. "

J’avais failli me laisser attendrir.

Heureusement, le lendemain cet épisode n’était plus qu’un lointain souvenir. Gilles était parti travailler à cinq heures. Je m’étais levée vers neuf heures, avais pris mon petit déjeuner devant " Amour, Gloire et beauté ", et après une douche rapide et fraîche afin de raffermir mes seins (la ptôse mammaire est un fléau, je l’ai déjà dit), j’entrepris de faire un peu de ménage. C’est alors que, dans un éclair de lucidité, la vérité m’apparut dans sa terrible cruauté : j’étais devenue une femme au foyer désespérée. Cette vision de moi-même me fut insupportable. Je lâchai mon balai. Mon cœur battait la chamade, mes jambes flageolaient. Moi, la femme d’extérieur, la non-fée du logis, la non-maîtresse de maison, la non-ménagère de moins de cinquante ans, que faisais-je donc là ?

Je décidai d’appeler Gilles afin de le sommer de rentrer au plus vite. La sonnerie de son téléphone me fit sursauter : il avait oublié son portable chez lui. Je pris machinalement l’engin et regardais mon prénom qui clignotait sur l’écran où apparaissait une photo de moi beaucoup, beaucoup, trop sombre. Je décidai donc de la changer. " Bah, il doit bien en avoir d’autres mieux, pensai-je en parcourant le dossier "photos " du téléphone. "

Hélas, je me fourvoyais. Je ne trouvai AUCUNE autre photo de moi. En revanche, ce traître de Gilles possédait non pas une, non pas deux, mais TROIS photos de son ex. GRRRR, que cette fille m’agace.

Sur la première photo, elle collait son oreille à son portable et ses yeux fixaient l’objectif avec un regard inexpressif digne de Steven Seagal.

Sur la deuxième, cette cruche posait avec un casque intégral vissé sur sa tête vide. Genre, " oui oui, je fais de la moto, non, non, je n’ai peur de rien. Hihihi "

Enfin, sur la troisième, son visage apparaissait en gros plan, entouré de ses petites mains. Bizarrement, sur ce dernier cliché, je la trouvais moins moche qu’à l’accoutumée. Presque jolie en fait. Les photos, parfois, ça avantage drôlement.

Je réprimais ma rage lorsque Gilles arriva enfin. Pour être honnête, je ne voulais pas qu’il m’accuse d’avoir "fouillé " dans son portable. Je restai donc charmante pendant tout le reste de la journée.

Le soir, je retrouvai Géraldine, Myriam 2 et Aude au Abbesses. Le quartier était en fête. Tous les commerçants étaient restés ouverts et avaient dressé des tables devant leurs vitrines. Cakes, gâteaux, sangria, vin, tous proposaient de quoi se restaurer "à la bonne franquette ". Des enfants dansaient devant des musiciens amusés, des djeuns riaient, des garçons draguaient. Nous avons acheté des colliers, nous avons bu, nous avons mangé, nous avons fait le tour des expositions proposées, nous avons discuté avec un artiste nommé Burt et nous avons fini dans un bar, toutes les quatre, à refaire le monde, une fois encore.

Je m’étais bien détendue. Mais de retour chez moi, je ne pus m’empêcher de penser à ces maudites photos. J’appellai Gilles et lui vidai tout mon sac. Ma jalousie le fit rire. Il déclara que ces photos n’existaient pas. J’avais rêvé, selon lui. Nous décidâmes donc de nous voir le lendemain afin de faire toute la lumière sur cette affaire.

Quand même, je n’étais pas folle, je savais bien ce que j’avais vu, de mes yeux vu.

Le lendemain, à peine arrivée chez lui, je me jetai sur son téléphone :

-" Ah ah, et ça c’est quoi ? hein ? ", éructai-je en lui montrant la première photo.

-" Oui, d’accord, j’ai une photo de mon ex, qui s’affiche lorsqu’elle m’appelle (parce qu’elle l’appelle encore le boudin ?). C’est vrai, mais c’est la seule. "

-"  Ah ouais, et regarde, celle-ci, là, où cette pouffe porte un casque de moto ! "

Gilles éclata de rire :

-" Dis-moi, la ville en arrière plan, tu ne la reconnais pas ? Les bateaux là, le port, le VIEUX PORT… "

-" Euh, c’est…Marseille ? "

-" Oui ma chérie, et la pouffe au casque, si tu regardes bien c’est toi ! Souviens-toi, on avait loué un scooter pour visiter ta ville…"

Je sentis mes joues rougir de honte…

-" Bon, d’accord, là c’est moi. Mais le portrait, là, regarde cette grognasse elle a pris son air tout mielleux… "

Les yeux de Gilles faisaient des aller-retour entre la photo et mon visage :

-" Ma chérie, je crois que tu as un sérieux problème dans ta tête…là aussi, c’est toi… "

-" Mais n’importe quoi, je sais quand même me reconnaître sur une photo. Je ne suis pas débile, je connais ma tête, et ça c’est pas la mienne ! "

Il me demanda de regarder plus attentivement. Je commençais à douter. Cette bouche sensuelle, ce nez fin, ces yeux rêveurs…c’est vrai que peut-être…ah non, c’est impossible… Mon Dieu, mais…

LA POUFFE C’ETAIT MOI ! ! ! !

J’eus soudain envie de me faire toute petite. Je réalisai que j’avais un sérieux souci de représentation corporelle. Comment peut-on ne pas se reconnaître sur un portrait ?

Depuis ce jour, Gilles multiplie les plaisanteries à ce sujet…mais sincèrement, regardez cette photo, vous trouvez, vous, que je m’y ressemble ?

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29 juin 2006

Votez pour moi !

J’étais désormais une super winneuse. Finie la Magali qui doute. Oubliée la Magali complexée. Je pensais : « Je crois en moi et j’ai la super classe. Oui j’ai de la cellulite. Mais sur moi, c’est GLAMOUR. Oui, j’ai des vergetures, mais sur moi, c’est TENDANCE. Eh oui. Paraît que Nicole Kidman essaie de s’en faire greffer juste pour me ressembler (heureusement, la technique n’est pas encore très au point). Non, je ne sais pas quel est le nom de la capitale de la Mauritanie, mais ceux qui le savent et qui n’ignorent pas que je l’ignore essaient désespérément de l’oublier. Ça, ça vous en bouche un coin hein ? »

Rien ne pouvait m’arrêter.

Du coup, je pensais revoir mes ambitions à la hausse : pourquoi se contenter du journalisme ? Pourquoi ne pas viser beaucoup, beaucoup, plus haut ? Mieux que photographe pour « Géo », mieux que rédac’ chef du « Monde », mieux qu’héroïne de « Lost », mieux que Maire de Septèmes-les-Vallons (ah si, c’est dur, mais il y a mieux). Je visais désormais le sommet : présidente de la République française.

A travers votre écran d’ordinateur, je peux apercevoir vos yeux exorbités et votre bouche grande ouverte (d’ailleurs vous devriez prendre un chew-gum, c’est un conseil en passant). Vous êtes surpris ? Vous ne devriez pas. Car cette vocation ne date pas d’hier.

En effet, à l’âge de sept ans, j’avais un temps abandonné l’idée de devenir Ninja afin d’épouser une carrière de chef d’Etat. J’étais sans doute influencée par mon cousin Grégory qui souhaitait devenir dictateur. Ou gourou de secte, il hésitait.

Je voulais remettre de l’ordre dans la France. Je ne souhaitais pas m’affilier à un parti. Je préférais travailler de façon « indépendante ».

Voici donc mon programme de Présidente de 1985 :

1)      Nomination du 1er Ministre : Daniel Balavoine.

C’était mon idole. Je nous imaginais travailler main dans la main. Je voulais d’ailleurs qu’on se marie. Son engagement humanitaire et son visage joufflu m’avaient tout de suite séduite. Pour le reste du gouvernement, ma famille aurait très bien fait l’affaire.

2)      Destruction de toutes les drogueries de France.

Je tremblais de peur à chaque fois que je passais devant la vitrine d’une droguerie. Je ne comprenais pas pourquoi la police n’intervenait pas dans ces repères de dealers, ces méchants qui mettent du LSD dans les bonbons des enfants.

3)      Suppression des « Pens ».

A l’époque, je pensais que « Le Pen », c’était comme « le Pape ». Et donc que « Pen », c’était un métier. « Pape », je me disais que ça ne servait à rien, mais je ne voulais pas supprimer cette fonction dès fois que « le Pape » aurait un lien avec le Père Noël. En revanche, « Pen », c’était pour moi une aberration. Je ne comprenais pas pourquoi un type devrait représenter tous les racistes de France. Moi qui voulais sauver les enfants d’Afrique avec Daniel, les discours du « pen »me faisaient froid dans le dos.

4)      Suppression des impôts « locos ».

Ma grand-mère disait toujours que mes cousins et moi on était « locos », c'est-à-dire « fous » en Espagnol. Je lui avais donc demandé si les impôts « locos » étaient des impôts « fous ». Elle me répondit « oui » en riant, et je la crus. Je souhaitais donc supprimer les impôts « locos » au profit d’impôts plus justes.

5)      Autorisation pour tous les enfants de se coucher APRES les « Jeux de vingt heures ».

Le jeu du « ni oui ni non » me fascinait.

Je voulais aussi régler deux ou trois petites choses comme la guerre, la pauvreté, le chômage…je n’avais aucun doute sur ce qui était bien ou mal, et je pensais vraiment pouvoir gouverner sans problème.

Avec un tel programme, j’aurais certainement été élue, non ?

26 juin 2006

Retour vers no futur

Chuuut, Gillou dort à côté de moi (ça va, ça va, il est 00H15 et il se lève à 4H30 demain)

De retour à Paris, mon moral était plus bas que la côte de popularité de Dominique de Villepin. Telle le maillon faible, je me sentais aussi utile qu’un cendrier sur une bicyclette. Je n’étais qu’une crotte de nez desséchée, abandonnée sur un vieux mouchoir en papier Leader Price. J’étais un hamster obèse et essoufflé, courant dans sa roue en plastique jusqu’à ce que mort s’en suive. Après Madame Sans Gêne, Jean Sans Peur, Rémi Sans Famille, San Kou Kaï ( ?)…voici Magali Sans Travail.

Je marchais dans Paris, m’en allant au vent mauvais qui m’emportait deçà, delà, pareille à la feuille morte, ne retrouvant plus le chemin du cabinet de mon nutritionniste (avec les travaux dans le métro, j’avais dû sortir une station avant). J’arrivai donc une fois de plus en retard. Essoufflée, je demandai encore une minute au docteur S… : « Ah ben docteur, je vais quand même pas me peser sans avoir fait pipi ! ». Pourtant malgré cette précaution, le verdict de la balance fut sans appel : j’avais pris 700 grammes.

-« C’est la faute à ma semaine dans le sud docteur. Mon père il m’a forcé à manger des lasagnes, et puis ma tante, elle m’a dit que son tiramisu il était Weight Watchers, alors j’en ai pris trois fois et puis ma mère… »

Le bon docteur S…m’interrompit :

-« Si je ne vous sert à rien, ne venez plus ! »

Mon sang ne fit qu’un tour. LUI aussi m’abandonnait.

-« Naaaaaaaan, Docteur, je vous en prie, pitié, ne me quittez pas », m’écriai-je tandis que mes yeux se remplissaient de larmes. « Promis, juré, craché que je vais faire des efforts, et que je vais arrêter le Caprice des dieux, et que dans deux mois on m’appelle Kate Mos… »

Le bon docteur S… me tendit un kleenex (un vrai, pas un mouchoir en papier de chez Leader Price). En pressant sur mes narines, je remarquai la présence apaisante de l’aloé véra. Puis je vidai mon sac : « Mais vous comprenez, snif, c’est dur la vie, snif, là je n’ai plus de travail, snif, ils ont supprimé mon émission, snif, vous aimez Marie-Ange Nardi Docteur ? »

Il sourit.

« Je vois dit-il. Vous apportez à votre angoisse une réponse inapropriée ». Voilà, il avait tout compris. Il me conseilla de briser le cercle vicieux dans lequel je m’enfermais : je me sens mal, donc je mange, donc je grossis, donc je me sens mal, donc j’envoie des ondes négatives aux employeurs et je regarde « Un, doc, tres », au lieu de passer des coups de fil utiles…  « Lorsque vous vous sentirez mieux dans votre peau, vous pourrez trouver du travail. Souvenez-vous, ce n’est pas VOTRE faute si vous êtes au chômage. Ça ne remet pas en cause vos compétences, votre talent. Ça arrive à tout le monde, surtout dans votre milieu. »

Tout en l’écoutant, je pensais qu’il pourrait facilement remplacer Mireille Dumas. Ça pourrait faire un bon concept d’émission ça. « Le Nutritionniste » (ça sonne bien) : il fait fondre vos bourrelets et vos soucis. Vos cuisses dégonflent, votre moral se regonfle.  En témoins, on ferait venir plein de gens du Nord et de la Côte d’Azur. Ce sont les plus rigolos.

Faut que j’appelle Delarue pour lui en toucher deux mots.

…Son discours fut pour moi un véritable déclic. Le bon docteur S… avait raison. Je devais adopter la positive attitude chère à Lorie, Raffarin et Benoît, avoir la niaque, comme Chantal Goya.

Je suis une Winneuse.

Je suis Madonna, je suis Bernard Tapie, je suis Franck Ribery, je suis Luke Skywalker, je suis Christophe de la Nouvelle Star, je suis Ségolène Royal (ben quoi ?), je suis Matt Pokora...

JE VAIS TOUT CASSER AHHHHHH ADRIENNEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE

Allez, demain, ce sera une nouvelle Magali qui ouvrira les yeux…

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23 juin 2006

une semaine dans le sud part two : mon anniv', le retour

Mon anniversaire, c’est comme une fête juive, ça dure, ça dure…

Le samedi, je trinquais à ma santé avec ma famille. Outre des livres et une participation à l’achat de mon appareil photo, mes parents m’avaient offert le DVD de « Trainspotting ». Je trouve ça plutôt classe que des quinquas comme mes parents puissent apprécier ce genre de cinéma. Ce jour-là, ma grand-mère en profitait aussi pour me donner le cabas qu’elle m’avait tricoté. Mais attention, tricoté, ou plutôt crocheté, avec, accrochez-vous, des SACS EN PLASTIQUE DE CHEZ CARREFOUR… Eh oui ! Ecolo, astucieux, pratique mais aussi très tendance, ce type de cabas pourrait très bien se vendre 300 euros chez Colette. Regardez, il y a même des poches pour pas qu’on vous chourrav’ votre carte bleue dans le RER. Pour toutes celles qui souhaitent le même, envoyez vos chèques au nom de « Mamie Raph » à mon adresse, je transmettrai. Les dix premiers auront droit aux frais de port offerts.

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Le soir, Emma, Gilles et moi rejoignîmes Greg, Anaïs, David, et compagnie dans un bar à tapas de la Plaine. David nous prouva que son estomac n’était pas dans ses talons, Anaïs nous imita la petite fille de «L’Exorciste » (« Ta mère suce des bites en enfer ahhh blurppp ») tandis que Greg, tel Albator exhibait fièrement sa cicatrice de capoeira. Gilles, lui, déclara que la sangria était infecte. Je lui assurai qu’après la cinquième, bizarrement, le goût s’améliorait.

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Puis, nous atterrîmes dans un bar fifties où nous assistâmes à un étrange concert. Salopettes en jean, fausses, barbes, rythmes country-folk, ambiance comico-rustique, nous fûmes plongés pendant une heure dans la comédie « O’ Brother », George Clooney en moins. « Vraiment cocasse » déclara mon cousin, ce qui était pour lui le meilleur des compliments, « cocasse » étant son adjectif préféré. Moi, je préfère «  sardanapalesque » (trouvé dans le dico alors que je cherchais l’étymologie de « salope »). Mais, excepté à la vie de BRP (avant son retrait du marché sexuel en 1975), je ne vois pas trop à quoi ça peut s’appliquer. De fait, je n’utilise ce mot que très rarement.

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20 juin 2006

Une semaine dans le sud part one

Arrgh, ces enfoirés de Noos avaient encore suspendu mon abonnement…

Afin d’oublier un peu mon chômage, je décidai de partir me dorer la pilule à Marseille. Car oui, je viens du sud, et par tous les chemins, j’y reviens. J’espérais que cette semaine au soleil me permettrait de décompresser un peu et d’oublier mes angoisses.

Hélas, trois fois hélas, je me trompais. Dès le premier jour, la culpabilité s’empara de moi. Comment pouvais-je ne serait-ce que penser à prendre des vacances alors que je n’avais pas de travail ? Comment pouvais-je rester planter-là, les doigts de pieds en accordéon, alors que je devrais harceler les rédac’ chefs, inonder les boîtes de production de curriculum vitae, noyer les responsables de ressources humaines sous un tsunamis de lettres de motivation ?

En plus il faisait moche.

Je partis malgré tout à la plage. On bronze quand même à travers les nuages, c’est reconnu. Même en mai. Même quand il fait quinze degrés. Mon maillot, acheté l’an dernier, n’avait pas dû supporter les lavages répétés : il ondulait gaiement, pendouillant d’un côté, découvrant à moitié mes fesses de l’autre. Frissonnante, je comptais mes poils oubliés sur mes genoux lorsque une BPC arriva. Je hais les BPC. Si vous ne connaissez pas les BPC, c’est que vous n’êtes jamais allés sur une plage du sud. La BPC, ou Blonde à Petit Cul si vous préférez, est un espèce qui hante les bords de mer, bronzée dès le 12 mars, musclée toute l’année, et généralement top less. Vous le savez, je n’aime pas les clichés, non, non, ce n’est vraiment pas mon style. Ma description de la BPC relève d’une longue et pointilleuse observation scientifique. C’est comme lorsque je dis que les blacks conduisent mal. Ce n’est pas un cliché, c’est une observation. Par exemple, S… mon ex, Malgache et Comorien d’origine, conduit comme Gilbert Montagné (J’écris ça, comme ça vous déduisez que si je suis sortie avec un black, je ne suis pas raciste, astucieux non ?).

Quoiqu’il en soit, ma BPC du jour ayant omis de cacher ses seins que je ne saurais voir, je pus constater qu’elle avait eu recours à un petit ajout de silicone dans ses mamelles. Car, il y a quand même une justice, il est très rare d’avoir à la fois un petit cul et des gros seins (à part ma cousine, mais c’est une exception, si tu veux, Plaké, je peux te donner son numéro de téléphone). Toujours dans une démarche sociologique, je tentai de voir le titre du livre qu’elle dévorait. Traité de physique quantique, biographie d’Eve Angéli, prix Goncourt, je ne saurai jamais. En revanche, j’étais suffisamment près d’elle pour voir le nom de la boisson qu’elle avalait au goulot : Coca-cola light sanguia.

Force est de constater le pouvoir de vente de la BPC. Ainsi sont faites les publicités : si le canon en boit, moi aussi j’en veux. J’avais honte des raccourcis que prenait mon cerveau avide de consommation. Mais les faits sont là : je courrai dès le jour même au Carrefour de Châteauneuf  m’en procurer un litre et demi. Et, à mon grand dam, mes fesses ne rétrécirent pas à chaque gorgée.

Un peu plus tard dans la soirée, je devais accompagner ma cousine (oui, celle qui a des gros seins et un petit cul) pour l’inauguration d’un bar branché de Martigues. « Branché » et « Martigues », ah vraiment, certaines associations sonneront toujours aussi faux. C’est comme « Moderne » et « Combs-la-ville », « Victoire » et « Domenech », « Palpitant » et « Carbone 14 »…toutefois, nous étions en compagnie de ses deux sympathiques amis, ou « collègues » comme on dit dans le sud, Belka et Smaïn, ce qui m’a permis de passer, encore une fois, un agréable moment.

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15 juin 2006

Résiste, prouve que tu existes !

En fait on en est au 8 mai.

J’essaie de rattraper mon retard, mais ce n’est vraiment pas facile…tant de choses à raconter et si peu de temps*…ah c’est beau comme une chanson de Patrick Fiori tiens.

Qu’ai-je donc fait le 8 mai dernier ? Ah oui, voilà, je me souviens… (et là la caméra zoome sur mon visage pensif aux pores dilatés, et après y’a un fondu enchaîné sur une rue animée de la capitale…)

Donc ce lundi-là, j’avais rendez-vous place Monge avec Cédric. Ce traître m’entraîna chez Haggen Daz, où je goûtai la nouveauté de la saison à six mille calories : la glace coconut macaroon. HUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUMMMMMMMMMMMMMMMM. Le tout nappé de CHOCOLAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAT  MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH AHHHHHHHHHHHHHH euh… je suis confuse, je m’égare un peu…

Cédric, je l’ai rencontré lors de l’un de mes nombreux stages. Il venait de se séparer de sa copine, je venais de quitter « Nestor ». Je surnommais ce petit ami « Nestor » en raison de ses grosses joues rondes…qui me rappelaient celles du cochon d’Inde de mon enfance, un dénommé Nestor donc.

Cédric et moi avons commencé à nous raconter nos malheurs, à parler partage de vaisselle (« ah non, la râpe à fromage, c’est ma mère qui nous l’a achetée, je regrette ! »), déménagement, difficultés de la vie à deux, etc.

Dès le départ, je compris que ce jeune homme était beaucoup plus mal barré que moi : ce fou était persuadé d’avoir rencontré la femme de sa vie à 15 ans…une certaine Karine qui le quittait quelques années plus tard. Depuis, et à presque trente ans, il n’envisage de relation sérieuse qu’avec des filles qui s’appellent Karine (Carine ça marche aussi et je crois que les Karima sont acceptées). Je l’engageai donc à tout faire pour retrouver ce premier amour, quitte à faire appel à Bataille et Fontaine (« Karine, suivez Sam car la vérité est au bout du couloir ! » « Oh la la je me demande qui ça peut bien être»). Mais ce remake français de « Mary à tout prix » ne put jamais se faire : la belle s’était fait la malle au Portugal. Cédric reste donc accroché à son souvenir, et comme chacun sait, aucune fille ne peut rivaliser avec un souvenir…

Nous parlâmes encore de Karine ce soir-là. Comme à chaque fois. Il avait pourtant une nouvelle conquête, mais d’après lui ça n’allait pas durer…pas amoureux. Je le rassurai de mon mieux : « Tu sais, ma tata Odette dit toujours que l’amour, c’est comme l’envie de pisser : ça vient quand on s’y attend le moins. » Il n’eût pas l’air vraiment convaincu malgré son « oui, oui, je sais ».

Quelques jours plus tard, j’avais à peu près la même conversation avec des copines. Deux d’entre elles me soutenaient qu’elles aimeraient leur ex toute leur vie : « Je préfère souffrir avec lui que sans lui ». Là, je crois qu’on a battu Patrick Fiori. J’étais atterrée.

Non, je ne comprends pas qu’on puisse s’accrocher à un ancien amour. On n’a pas le droit. On peut être triste et déprimé pendant six mois, un an, voire deux ans pour les cas extrêmes…mais, il faut réagir, faire son deuil, avancer, penser à soi et arrêter d’idéaliser un être et une relation. Si tout était parfait, il ou elle ne serait pas parti(e). Et ceux qui pensent qu’on a vu souvent rejaillir le feu d’un ancien volcan qu’on croyait trop vieux se fourrent le doigt dans le nez. Un tel comportement mène forcément à la catastrophe et on passe à côté de sa vraie moitié d’orange.

« Tu dis ça, mais ça pourrait t’arriver à toi aussi, ça ne se commande pas », prétendent mes deux copines. Et bien non, moi, jamais aucun mec ne pourra me gâcher la vie. Même Gillou. Et s’il me quitte, je noierais mon chagrin dans la bière et le Candy’up à la fraise, je chanterais des chansons de Richard Cocciante, je pleurerais devant « Dirty Dancing », je m’épilerais  les poils du nez à la cire comme S…, je vomirais comme E…, j’écrirais au courrier du cœur de « Jeune et jolie »…je ne changerais rien à ma vie quoi…

Je serais triste, mais je continuerais à avancer…

* et puis, à Combs-la-Ville, y’a même pas Internet !

12 juin 2006

Dej' de mérous et anniv' d'Alex'

Dès le lendemain, je réalisai un exploit : j’invitai Géraldine et Mélina pour un déjeuner à Combs-la-Ville. Oui, oui, vous avez bien lu : un déjeuner à Combs-la-Ville. J’aurais pu les inviter à dîner, mais ceux qui connaissent Mélina savent qu’avec ses 16 h de sommeil quotidien nécessaires, il est très difficile de voir Mélina après l’heure du goûter. Alors que Gilles, lui, après trois cafés, deux Dark dog et dix Juvamine, peut tenir jusqu’à l’heure de l’apéro.

Mélina, je l’adore. Nous sommes très différentes, nous n’avons pas les mêmes envies, nous ne voyons pas la vie de la même façon, mais nous sommes copines comme cochonnes. Je sais bien qu’elle me prend pour une fille un peu fofolle qui passe sa vie en boîte de nuit. Et je ne lui en veut pas, bien que je trouve cette vison de moi-même un peu réductrice : j’aime aussi beaucoup les bars.

Outre notre amour du cinéma, notre passion pour le crumble aux pommes et notre incroyable sex appeal, Mélina et moi possédons un point commun pas commun : nous sommes des « Mérous ».

« Vas-y ché pas c’est quoi un mérou ! », venez-vous certainement de vous exclamer avec la fougue qui vous caractérise.

Eh bien, un mérou, c’est un être d’une distraction presque surréaliste et dont la maladresse n’a d’égale que sa propension à mettre les pieds dans le plat. On peut donc dire que Dieu, en plus d’être un fumeur de havanes est lui aussi un mérou. Ben oui, sinon, comment aurait-il pu créer la cellulite, l’une de ses pires boulettes ?  

Mélina et moi avons poussé la mérouisation à son paroxysme. Mélina est la seule conductrice qui passe par la porte d’Orléans pour aller du Plessis-Bouchard aux Halles. Et lorsque nous avons rendez-vous à Montparnasse, elle se trompe de sens dans le métro et atterrit à Place de Clichy. Moi, pour ne citer qu’un seul exemple (parmi des milliers), je réserve un restaurant pour la Saint-Valentin…mais j’oublie de demander l’adresse, et je me retrouve, avec mon mec de l’époque, à errer des heures dans les rues d’Aix-en-Provence avant de finir chez le Chinois, complètement affamés.

Mais attention, « mérou » n’est pas synonyme de « blonde ». Le mérou est intelligent. C’est juste qu’il a un peu du mal avec les choses concrètes et le quotidien. D’ailleurs, je connais une certaine SR, qui malgré une intelligence reconnue de tous, a photocopié un document perforé en pensant que les « trous » aussi se photocopiaient…

Je m’attendais donc au pire pour ce déjeuner. Les filles devaient arriver par la diligence, euh le RER de 12h35 mais je craignais de retrouver ma Mélina au Stade de France ou, pire, à Orry-la-ville (une version banlieue nord de Combs-la-ville). En réalité, elle s’en sortit très bien. Bien sûr, elle a raté son train. Mais elle a pris le suivant. Géraldine, elle, en revanche, a bien fait son mérou : elle a payé son billet jusqu’à Melun, le terminus de la ligne (« ah quand même c’est cher pour venir jusqu’ici »)…

Je leur avais concocté l’un des seuls plats que je maîtrise : les pâtes au pistou. C’est MA spécialité. Et puis c’est prêt en cinq minutes, ça tombe bien, je n’ai aucune patience.

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L’après-midi, Mdscn1049élina a tiré les cartes à Géraldine…histoire de demander, encore une fois, si elle allait trouver l’amuuuuuuuur de ses rêves…

Le soir, Gilles et moi étions invités à l’anniversaire d’Alex dans un bled du fin fond de la Seine-Saint-Denis (mais pas là où y’a des jeunes avec des casquettes qui fument de la marijane en attendant d’être nettoyés au kärcher, non, là où y’a d’honnêtes citoyens qui payent leurs impôts, oui Môsieur, c’est possible).

Cette fête était très réussie, mis à part l’infâme saucisson hallal à la dinde…mais bon, rien n’est jamais parfait…et je dois avouer que ma journée a été bonne (et même plus BÔNNE que la plus bonne de tes copines…pardon, c’est l’effet Seine-Saint-Denis) alors que j’ai passé l’après-midi dans le 77 ET la soirée dans le 93…parfois, je me fais peur…

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8 juin 2006

soirée Reggae à la guinguette pirate

Mon vendredi se déroula tranquillement, entre une interview de quatre jolies comédiennes (à lire très prochainement sur ecranlarge.com) et un rendez-vous chez le coiffeur où je découvris que le jeune homme qui s’occupe régulièrement de mes fourches était passé des couettes vertes à la crête fushia. Il y a des gens, comme ça, à qui tout va.

Le lendemain, samedi donc, je décidai d’assister à un concert de reggae à la guinguette pirate. D’habitude, je n’aime pas trop le reggae, mais Aude m’avait assurée que le groupe était GE-NIAL. Alors comme je suis une fille très ouverte d’esprit et que je ne rate jamais une occasion de passer une soirée dehors, je fis confiance à mon amie. Nous avions d’ailleurs rendez-vous chez elle, histoire de boire un p’tit verre, ou deux, ou trois, ou quatre...avant d’exposer nos oreilles à un surplus de décibels destructeurs. Moi, ça m’est égal, je suis déjà sourde. Et non, ce n’est pas dû à un abus de plaisirs solitaires et coupables (enfin, je ne pense pas), c’est juste héréditaire.

Je ne sais pas quelle marque de désodorisant utilise Aude, mais on se sent très bien chez elle. Tellement bien, que nous avons un peu tardé avant de décoller…Gilles a joué de la guitare, Aude du Banjo ( !), moi j’ai écrit sur ce blog…et nous sommes arrivés à la Guinguette Pirate trois minutes et vingt-huit secondes avant la fin du concert…nous étions plus déçus qu’une mère juive qui apprend que son fils est homosexuel (et communiste). Mais heureusement, les ingénieux organisateurs de la soirée avaient prévu un DJ, ce qui me permit de kiffer la vibe avec mon mec et mes copines jusqu’à une heure avancée de la nuit.

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Note à beignet : Votre esprit vif aura certainement remarqué mon élégante posture sur la photo, dite « posture du Mogwaï en ruth ». Je précise qu'elle est le fruit de centaines d'heures de cours de danse à haut niveau (voir épisode précédent) et qu'elle a été inventée par un certain "Poussin" (c'est un nom de scène, je vous rassure).

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Journal d'une Marseillaise à Paris
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